Lorsque que l’on vient débuter notre apprentissage du Quran, il est fréquent de tomber dans certaines erreurs qui peuvent freiner notre progression. Ces erreurs, souvent involontaires, touchent différents aspects de notre approche et de notre organisation.
Voici quelques-unes des erreurs les plus courantes et des astuces pour aider on l’espère à les éviter :
1. Commencer sans l'encadrement d'un professeur
Une erreur que j’ai moi-même commise dans mon parcours a été de mémoriser sans l’aide d’un professeur. Malheureusement, cela a entraîné des erreurs dans les hizbs que j’avais appris, et j’ai dû reprendre de nombreux passages pour les corriger. En effet, apprendre seul expose malheureusement à des erreurs de prononciation et de mémorisation, qui peuvent s’ancrer avec le temps et devenir difficiles à rectifier.
La présence d’un professeur est essentielle pour s’assurer d’une progression correcte et pour corriger les erreurs dès le départ. Un professeur ne se contente pas de nous enseigner : il est également un guide, un soutien, et une source de motivation sur ce chemin parfois exigeant de mémorisation du Quran. Le professeur ayant lui-même traversé les mêmes difficultés, il est riche d’expérience et peut offrir des conseils précieux face aux défis rencontrés.
De plus, un professeur aide à structurer l’apprentissage en posant un cadre, assurant un suivi régulier, et permettant ainsi une progression plus optimale et disciplinée.
Il est également important d’avoir un grand respect envers son enseignant et le Qur’an. Lorsque nous nous engageons à apprendre, c’est à nous de nous adapter à notre enseignant, de faire preuve de patience, et de chercher activement la science avec humilité. Parfois, on voit des personnes changer d’enseignant dès qu’elles rencontrent des difficultés, en pensant que leur manque de progression vient de leur professeur. Mais souvent, le problème vient de nous-mêmes : un manque d’effort, de discipline, ou d’introspection.

Avant de penser à changer d’enseignant, il est essentiel de se poser les bonnes questions : ai-je réellement mis tous les efforts nécessaires ? Ai-je respecté mon engagement envers le Qur’an et envers celui ou celle qui me l’enseigne ? Faire preuve de constance, accepter la difficulté, et se rappeler que l’apprentissage du Qur’an est une démarche spirituelle autant qu’intellectuelle, nous aide à avancer avec sincérité et détermination.
L’encadrement d’un enseignant contribue donc non seulement à la qualité de l’apprentissage mais aussi à notre persévérance et notre engagement dans cet objectif spirituel important.
2. Se comparer aux autres
L’un des aspects essentiels dans l’apprentissage du Coran est d’éviter la comparaison avec les autres. Chaque personne a un parcours unique dans l’apprentissage du Quran, avec ses forces, ses défis, et son propre rythme.
Il est facile de se décourager en observant d’autres étudiants qui semblent mémoriser plus rapidement ou plus aisément. Cependant, il est crucial de comprendre que ces personnes ont elles-mêmes traversé des périodes de difficulté, où elles ont lutté pour garder un rythme ou pour assimiler certains versets…
La comparaison, loin de motiver, risque de créer de la frustration, voire un sentiment d’inadéquation. Cela peut nuire à la concentration et réduire l’engagement personnel, deux éléments pourtant essentiels pour progresser sereinement. Il est naturel d’avoir des difficultés au début ; mémoriser de grands passages du Quran et s’engager dans un programme d’apprentissage exige du temps, de la patience, et beaucoup de persévérance.

Chaque personne avance à son propre rythme, et la vitesse ou la facilité – apparente – des autres ne devrait jamais devenir une source d’insatisfaction personnelle. L’apprentissage du Quran est un voyage personnel, un acte d’adoration et de connexion avec Allah, qui ne doit pas être mesuré en fonction des progrès des autres. En adoptant cette perspective, on se libère de la pression inutile de la comparaison pour apprécier chaque étape de son propre parcours avec gratitude et sincérité.
3. Faire l’impasse sur les règles de tajwid
Négliger le tajwid (les règles de récitation) peut compromettre la justesse de la récitation. Ces règles ne sont pas seulement techniques ; elles garantissent la fidélité au texte coranique et à son message. Les débutants devraient donc s’assurer d’apprendre et de pratiquer le tajwid dès le départ avant même de débuter leur apprentissage du Quran. De nos jours, il existe de nombreuses méthodes accessibles pour apprendre ces règles, ainsi que des ressources variées (cf article méthode d’apprentissage du tajwid)
Ces ressources offrent une grande flexibilité pour s’initier aux règles de tajwid de manière progressive et adaptée à chacun, afin de développer une récitation correcte et respectueuse du texte coranique.

4. Omettre le taddabur (méditation)
Une autre erreur que j’ai commise au début de mon apprentissage a été de négliger l’aspect méditation (taddabur). En omettant cette dimension, j’avais fini par développer une relation trop mécanique avec le Quran ; il m’était de plus en plus difficile de me motiver et de rester disciplinée dans mon étude. Tout était devenu une routine vide de sens, et je n’arrivais plus à me rappeler pourquoi j’apprenais. J’ai même commencé à ressentir de l’anxiété rien qu’à l’idée de prendre ma lawha ou mon mushaf. C’est alors que j’ai décidé de réviser ma façon d’apprendre et de nourrir une relation plus profonde avec le Quran.

Je ne parle pas ici de se lancer dans des études approfondies de tafsir ou de taddabur ; l’idée est plutôt d’incorporer un peu de réflexion, car l’apprentissage du Coran prend déjà beaucoup de temps. Une bonne manière de commencer est d’utiliser des ouvrages simples comme « La première fois que je médite le Quran » ou le « Tafsir Muyassar ». Ces livres permettent une approche légère et accessible, qui s’intègre facilement dans la routine d’apprentissage.
L’objectif est de se poser au moins une fois par semaine pour méditer sur les versets déjà mémorisés ou ceux que l’on s’apprête à apprendre, d’en tirer des enseignements et de prolonger sa réflexion un peu plus loin. Ce processus aide à développer une compréhension plus profonde du Coran, tout en enrichissant notre vie quotidienne. En méditant sur les bienfaits d’Allah dans nos vies, en se rappelant l’importance de l’au-delà, ou en reconsidérant notre relation avec cette dunya éphémère, on renforce notre foi et notre motivation.
Allah nous dit dans le Quran :
وَلَقَدْ يَسَّرْنَا ٱلْقُرْءَانَ لِلذِّكْرِ فَهَلْ مِن مُّدَّكِرٍ
54 : 22 – En effet, Nous avons rendu le Coran facile pour la médiation. Y a-t-il quelqu’un pour réfléchir?
La mémorisation sans méditation sur le sens des versets peut réduire l’apprentissage à un exercice purement mécanique. En intégrant le taddabur, on peut mieux comprendre et ressentir la portée spirituelle du Coran, renforçant ainsi la connexion à Allah.
5. Négliger la révision
Une erreur très courante, que l’on soit débutant ou avancé, est de négliger la révision. Ce manque de révision est souvent un piège du Shaytan, qui cherche à nous distraire et à nous pousser à retarder cet aspect essentiel de l’apprentissage du Quran. En effet, en négligeant la révision, on risque non seulement d’affaiblir ce que l’on a déjà appris, mais aussi de perdre la motivation pour continuer.
Voici comment ce piège peut se manifester :


Parfois, on est plus motivé à apprendre de nouvelles parties qu’à réviser celles déjà mémorisées, car la révision peut sembler lourde ou fastidieuse. Mais cette tendance à repousser la révision peut rapidement devenir un frein.
Au fil du temps, les parties non révisées s’accumulent, jusqu’au point où l’on commence à oublier une grande partie de ce qui avait été mémorisé.


Souvent, face à l’ampleur des parties à revoir, on décide de faire une pause dans l’apprentissage pour se consacrer à la révision. Cependant, le volume de révisions en retard peut être si accablant qu’on remet cette tâche à plus tard encore et encore, finissant par se sentir dépassé.
Finalement, cette accumulation de retards et cette sensation de découragement peuvent mener à l’abandon complet, où l’on cesse à la fois la révision et l’apprentissage. C’est pourquoi la révision régulière est fondamentale : elle permet de solidifier ce que l’on a mémorisé, de maintenir une connexion constante avec le Quran, et de progresser de manière plus stable et sereine.
Il est donc essentiel de mettre en place un programme de révision quotidienne, même minime. L’idéal est de commencer par réviser la dernière partie mémorisée, puis de réviser progressivement les hizbs précédemment appris. Cette révision peut également s’appuyer sur l’écoute, par exemple en écoutant régulièrement un récitateur, ce qui aide à renforcer la mémoire et à corriger la prononciation.
Pour ne pas se sentir isolé dans cet effort de révision, il peut aussi être bénéfique de se trouver un binôme avec qui on peut s’entraider, que ce soit à distance ou en présentiel.
Apprendre de nouveaux versets sans réviser les versets mémorisés peut conduire à un oubli progressif. La révision est essentielle pour renforcer et maintenir les acquis, et elle doit faire partie intégrante de chaque session d’apprentissage.
6. La précipitation dans l’apprentissage
Chercher à avancer trop vite peut mener à une mémorisation superficielle, voire à l’oubli des versets précédemment appris. L’apprentissage du Coran est un processus qui demande du temps, de la patience et une approche progressive, afin de construire une base solide et durable. Les difficultés rencontrées en cours de route font partie intégrante de ce voyage spirituel et constituent un moyen par lequel Allah teste notre sincérité et notre persévérance.
Il est important de comprendre que, quel que soit le temps que prend notre cheminement vers la mémorisation — un an, deux ans, ou même dix ans — l’essentiel est de savourer chaque étape de ce parcours et de reconnaître qu’il s’agit d’un immense bienfait d’Allah. Le simple fait d’être engagé dans cet effort est un privilège. Chaque lettre du Quran récitée nous rapporte dix hassanates, et, avec la répétition nécessaire pour mémoriser, ces récompenses se multiplient d’une manière inimaginable.
Réaliser l’ampleur des bénédictions accumulées grâce à cette répétition peut renforcer notre motivation et notre gratitude pour ce cadeau qu’Allah nous offre.
D’après Ibn Mass’oud (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Celui qui lit une lettre du livre d’Allah a pour cela une bonne action et la bonne action compte 10 fois. Je ne dis pas que Alif Lam Mim est une lettre mais Alif est une lettre, Lam est une lettre et Mim est une lettre ».
7. Rester attaché à une méthode unique ou s’imposer une méthode inadaptée

S’entêter à utiliser une méthode qui ne correspond pas à son style d’apprentissage, ou au contraire changer constamment de méthode, peut ralentir considérablement les progrès. Il est essentiel de trouver la méthode qui fonctionne le mieux pour soi et de l’adapter au besoin pour rester motivé et efficace. Prendre le temps d’expérimenter quelques méthodes différentes permet de découvrir ce qui nous convient le mieux, afin de créer une routine et un rythme d’apprentissage qui nous sont propres. Chacun ayant ses propres capacités et objectifs, il est également important de ne pas essayer d’imposer sur soi une méthode qui, au lieu d’aider, pourrait devenir contre-productive.
8. Ne pas fixer un horaire régulier
Un apprentissage irrégulier du Coran conduit souvent à des lacunes, car il devient difficile de maintenir une progression continue et solide. Pour éviter cela, l’établissement d’un horaire fixe d’étude est essentiel. Un emploi du temps bien structuré permet non seulement d’instaurer une discipline, mais aussi de garantir que l’on consacre chaque jour un moment à l’étude du Coran. Cela transforme l’apprentissage en une routine positive où le Coran occupe une place centrale et devient une priorité, au même titre que d’autres activités quotidiennes.
Créer un espace dédié à cet apprentissage est également crucial. Il peut être utile de tester différents moments de la journée pour voir où l’on est le plus productif : peut-être que le matin, l’esprit est plus frais et réceptif, ou bien en fin de journée, après avoir accompli d’autres tâches. L’important est de choisir le moment où l’on se sent le plus efficace et de s’y tenir de manière régulière.
Avoir une petite routine quotidienne, même si elle est courte, mais régulière, permet d’intégrer le Coran dans notre vie de manière fluide. Cette constance, même à petite échelle, est bien plus bénéfique qu’un apprentissage sporadique. En privilégiant l’étude du Coran par rapport à d’autres obligations quotidiennes, on renforce non seulement notre discipline mais aussi notre lien spirituel avec la parole d’Allah.

9. Être rigide avec son horaire au point d’oublier la flexibilité
Avoir un horaire fixe pour l’apprentissage du Quran est indéniablement important, car cela aide à instaurer une routine et à maintenir une certaine discipline. Cependant, il est essentiel de ne pas être trop rigide dans l’application de cet emploi du temps. En effet, la vie quotidienne est souvent imprévisible, et des événements inattendus peuvent survenir. Si l’on est trop strict avec soi-même, en imposant un horaire fixe que l’on cherche à respecter coûte que coûte, cela peut rapidement entraîner de la frustration et du stress lorsque des imprévus surviennent, compromettant ainsi notre engagement.

L’apprentissage du Quran étant un engagement sur le long terme, il nécessite une certaine flexibilité et une capacité d’adaptation. Il est important de comprendre que certaines journées peuvent être plus chargées ou que des circonstances imprévues peuvent interférer avec l’horaire d’étude habituel. Au lieu de se décourager ou de se sentir coupable si l’on ne respecte pas à la lettre notre emploi du temps, il faut savoir ajuster ses attentes et trouver des solutions alternatives. Par exemple, il peut être utile de déplacer l’étude à un autre moment de la journée ou de réduire temporairement la durée des sessions en fonction des priorités du moment.
Cette adaptabilité permet d’éviter l’épuisement mental et le découragement. En prenant du recul et en acceptant que le chemin vers l’apprentissage du Quran n’est pas linéaire, on se donne la liberté d’avancer à son propre rythme, tout en restant motivé et persévérant sur le long terme. Il est essentiel de trouver un équilibre entre la discipline nécessaire pour progresser et la souplesse pour ne pas se laisser submerger par les imprévus de la vie quotidienne.
10. Surcharger les sessions de travail
Tenter d’apprendre de longs passages en une seule session peut sembler tentant, mais cela peut rapidement devenir contre-productif. En effet, cette méthode risque non seulement d’être épuisante, mais aussi de provoquer de l’oubli, car la mémoire a besoin de temps pour assimiler et fixer les informations. Apprendre de grandes portions d’un coup surcharge notre capacité d’attention et de rétention, ce qui peut rendre la mémorisation moins stable à long terme.
Une approche plus efficace consiste à diviser l’apprentissage en sessions courtes et régulières. Cela permet de mémoriser progressivement, en renforçant chaque nouvelle portion apprise avant de passer à la suivante. Des sessions plus courtes, mais répétées fréquemment, donnent à notre cerveau le temps de bien assimiler les versets et d’enregistrer les informations plus profondément, ce qui rend la mémorisation plus durable. De plus, cette méthode évite la fatigue mentale et maintient une concentration optimale.
En prenant le temps d’avancer à un rythme adapté, sans chercher à accélérer le processus, on favorise une mémorisation plus stable et plus naturelle. C’est cette constance et cette régularité qui garantissent une progression solide et un apprentissage durable.

En conclusion, l’apprentissage du Coran est un voyage sacré et profond, qui exige patience, persévérance et une approche équilibrée. Les erreurs fréquentes, telles que la comparaison avec les autres, le manque de révision, l’oubli du tajwid ou la précipitation, peuvent freiner notre progression et rendre ce chemin plus difficile. Cependant, en prenant le temps d’adopter une méthode adaptée à notre rythme, en intégrant des moments de méditation, en restant discipliné tout en étant flexible, nous pouvons transformer cet apprentissage en une expérience enrichissante et durable.
Il est essentiel de se rappeler que l’apprentissage du Coran n’est pas une course contre la montre. Chaque moment passé avec le Livre d’Allah est une bénédiction, et chaque progrès, même minime, mérite d’être savouré. En abordant cet engagement avec sincérité et en adoptant une approche douce et régulière, nous nous rapprochons de notre objectif, non seulement de mémoriser, mais de vivre pleinement le message du Coran.
Que ce chemin d’apprentissage nous rapproche d’Allah, renforce notre foi et nous permette de comprendre et de méditer sur Sa parole, pour en tirer des enseignements qui guideront nos vies.
Très intéressant baaraakaAllahoufik pour cet article très bénéfique
Wa fiki barakAllah contente que cela t’ait plu
Jazak’Allahou khayran pour ces conseils plus qu’utiles
Wa anti min ahlil jazaa contente que cela t’ai utile ^^
Salam alaykoum wa rahmatoullah,
[ Il y a eu une petite coquille au point 4 où un paragraphe est répété deux fois à la suite. ]
Merci pour cet article très riche et pertinent, c’est une belle remise en question !
Actuellement je tombe dans plusieurs des erreurs que tu as citées, comme le manque de médiation et Tafsir.
C’est notamment dû au temps que me prennent l’apprentissage et la révision…
Mais le but du Coran étant de le comprendre pour l’appliquer, je dois m’efforcer de trouver un créneau fixe pour mieux comprendre ce que j’essaye de mémoriser !
Qu’Allah nous facilite et accepte de nous 🌸
BarakAllahou fik pour ton message, c’est rectifié ^^
Concernant l’article elhamduliAllah contente que cela te soit utile 🌸 et oui exactement le tafsir et la méditation est tellement essentiel pour miuex avancer. Après il faut commencer petit à petit, à petite dose. Essaie par exemple de le faire une fois par semaine.
Qu’Allah te facilite ^^
Jazakillahi khayran pour ces conseils qui, je pense, nous concernent tous et toutes. Dans mon cas, ce sont la procrastination, la comparaison et le manque de tadabbur mes plus gros problèmes. Qu’Allah nous facilite et qu’Il fasse du Coran la lumière de notre cœur 🤍
Très intéressant barakallah ufiki
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Salamou Alaykom,
Allahyjazik pour cette article intéressant et plein de conseils. C’est ce qu’il me fallait en ce moment 🩷
Tu conseils un ouvrage « La première fois que je médite le Quran » mais je ne le trouve pas sur Google, pourrais tu me dire quel auteur s’agit il ? Rien que le titre me donne envie de le lire ☺️
Baraka Llaho fiki 🌸
Wa alaykoum salam ma soeur,
Wa anti min ahlil jazaa ^^ contente que cela te soit utile.
Oui je m’excuse en réalité le livre est disponible en arabe c’est “أول مرة أتدبر القرآن”, tu peux rechercher le nom du livre et soit te le procurer en format papier ou sinon tu as accès au PDF en ligne ^^